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La Clinique des Cèdres face à la pandémie

le 27/04/2020

Crédit photo : Julie NGUYEN

À la clinique des Cèdres (Cornebarrieu - 31), l’accent a été mis sur la prévention, avant même l’annonce du confinement. Zone d’accueil créée en tente extérieure, délimitation de circuits spécifiques aux patients Covid-19 et non Covid-19, augmentation de la capacité de prise en charge en réanimation… c’est tout l’établissement qui a été réaménagé pour l’occasion.

 

Douze lits supplémentaires de réanimation

Les cinq médecins et l’équipe de soignants assurant une présence permanente au service de soins et de réanimation ont très vite adopté de nouvelles dispositions. « Nous avons arrêté les activités qui n’étaient pas liées à de l’urgence immédiate et nos efforts se sont concentrés sur la prise en charge des patients atteints par le Covid-19. Cela a été initié après échanges avec l’Agence Régionale de Santé et les praticiens de l’établissement », explique Olivier de Soyres, médecin réanimateur.

À l’extérieur, des tentes ont été installées pour amortir le flux de patients, avec un triage possible par les urgentistes. « Il était nécessaire d’étendre la surface d’accueil des urgences, un dispositif médical avancé a été déployé. Et pour le moment, nous avons de la chance car il a été très peu d’utilité... », confie le médecin.

 

Autre grande transformation dans l’établissement : l’augmentation du nombre de lits de réanimation. « Habituellement, nous comptons 15 lits dans ce service. Nous avons ajouté 12 lits supplémentaires équipés de respirateurs, moniteurs spécifiques... », explique le Dr de Soyres. L’ergonomie des boxes a elle aussi été revue, avec l’ajout de pieds de perfusion lestés et de pousse-seringues. Même si pour l'heure l'activité n'est pas arrivée à saturation complète, la surcharge de travail est réelle.

Crédit photo : Julie NGUYEN

 

Solidarité et combativité des équipes

Pour assurer la prise en charge des patients dans ce service de réanimation agrandi, il a fallu également augmenter proportionnellement le nombre de soignants au sein de l’équipe. « Les infirmières ont très bien joué le jeu, notamment celles qui sont habituellement en soins continus. Elles ont découvert des médicaments sensibles, la gestion de personnes sous respirateurs… raconte le docteur. L’équipe de la réanimation a assuré spontanément un rôle de formation auprès des autres personnels ».

Tout cela s’est mis en place de manière concertée et fluide entre service technique, administration et équipes. « Nous pouvons vraiment nous féliciter de l’ambiance qui règne en ce moment, l’effort collectif et l’esprit combatif ».

 

En faisant se rencontrer les équipes de réanimation traditionnelle et de réanimation étendue, des patients ont pu être pris en charge dès la première semaine. « Chacun se sent investi, de manière naturelle et évidente. Je suis très content de constater cela, cette volonté de faire les choses de la meilleure manière possible et d’être fier de pouvoir soigner ces gens, de pouvoir les sauver tout simplement », raconte le Dr de Soyres.

 

Pour les jours à venir, la visibilité reste réduite et la prudence, le maitre-mot. « Comme tout le monde, nous découvrons ce virus. Nous allons donc rester vigilants et armés pour affronter au mieux les semaines à venir », conclut le médecin.

Une attitude partagée par tout le corps médical et une solidarité générale qui ne cesse de grandir.  

Crédit photo : Julie NGUYEN